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bienvenue dans un monde d'écriture à la croisée des mondes, tome 1 : les royaumes du nord auteur philip pullman genre fantasy/fantastique éditeur gallimard nombre de pages 329 année de parution 1998 synopsis élevée par les vieilles barbes du jordan college à oxford, la jeune lyra ne pense qu’à faire les quatre cents coups avec son ami roger, le garçon des cuisines, et rêve secrètement de suivre son oncle, le ténébreux lord asriel, vers les royaumes du nord. l’aventure la rattrape plus tôt que prévu, alors que roger disparaît, probablement enlevé par les mystérieux enfourneurs. avis que voilà un beau souffle d’aventure, avec une héroïne bien jeune, mais déjà forte tête et avec un assez sale caractère. l’univers offre une lecture alternative intéressante de notre monde, ainsi que de grands moments de bravoure. pullman sait nous immerger dans son monde et son histoire ne manque ni de rythme ni de questions, offrant également au passage un final qui retourne le cerveau et redistribue les cartes pour la suite de la trilogie. les personnages sont attachants, même si parfois un peu caricaturaux, et les différentes intrigues politiques présagent du meilleur. de plus, l’action ne manque pas et pullman livre même un passage assez violent par rapport au reste de l’histoire. bon, petit bémol toutefois sur les personnages : tout le monde est exactement ce qu’il semble être, et lyra les croit sur parole sans se poser de questions, quelle que soit la révélation. heureusement pour elle que personne ne lui ment et qu’un personnage apparemment gentil l’est bel et bien. je sais, c’est de la jeunesse, mais quand même… mais bon, ce petit point mis à part, le roman est agréable et prenant et réserve de bons moments de lecture. hautement recommandable, donc. 13 août, 2015 à 19:16 | commentaires (0) | permalien fyctia ou comment les concours de graphisme se transposent à l’écriture oh, un petit concurrent à wattpad qui débarque. et pourquoi pas ? après tout, plus on peut exposer son écriture, mieux c’est, n’est-ce pas ? surtout quand on peut bénéficier du retour d’éditeurs, comme le promet le site. ah, mais attendez, fyctia promet aussi autre chose sur l’annonce du site : le projet se présente en effet comme un concours d’écriture, avec un contrat d’édition chez un éditeur de best-sellers pour le vainqueur. bon, allez, après tout, pourquoi pas ? avoir des retours, des avis, et la possibilité d’être édité, c’est un peu le rêve, et finalement, c’est un peu comme wattpad , qu’est-ce qui pourrait bien mal tourner ? hé bien, c’est la page facebook qui nous répond là-dessus , et je vous promets que je vais essayer de rester calme. il y a en effet cette image qui chatouille un peu… on y apprend donc le fonctionnement de fyctia , et comment ça se moque un peu du monde… au début, tout va bien. on lance le thème et le concours, on poste son premier chapitre, les lecteurs lisent et aiment (ou pas)… bref, la routine. sauf que la suite pue le concours de graphisme foireux. en effet, seuls ceux qui auront reçu assez de « j’aime » auront le droit de continuer à poster leurs chapitres, et il en faudra de plus en plus à chaque palier ! les autres ? allez vous faire voir ailleurs et retournez sur un autre service ou sur vos blogs, fyctia ne veut plus de votre texte, il vous faudra attendre le prochain thème pour poster du contenu dessus ! ensuite, forcément, seuls les plus appréciés pourront être finalistes, et il leur faudra au moins 15 chapitres pour ça. pas moins. c’est ensuite que le grand vainqueur sera désigné par un jury issu de la communauté et des éditeurs, et aura droit à son contrat d’édition (pour un titre potentiellement pas fini à ce moment, donc…). vous la sentez, la bonne grosse saloperie, là ? non seulement, les textes pas assez appréciés n’auront pas de suite sur le service (se coupant donc potentiellement de quelques lecteurs potentiels qui n’iraient pas voir ailleurs), mais en plus, ça va être de la course aux « like » , avec de fortes probabilités que la prise de risques soit plus que minimale et qu’on tourne à « bon, qu’est-ce qu’ils aiment, que je case ça dans ce chapitre pour m’assurer de continuer ? ». en un mot : une usine formatée ! oui, ça fait trois, et alors ? ce truc n’a rien de « writer friendly », c’est juste du business d’un incroyable cynisme. et le pire, c’est que ça va marcher, tant ils vendent du rêve ! le lancement est prévu le 2 juillet, et je n’ai que quatre mots à leur dire : allez vous faire voir ! quant aux auteurs intéressés, on ne le répétera jamais assez, mais si vous voulez produire, alors, soyez égoïstes ! la phase d’écriture ne dépend que de vous, l’histoire doit être racontée selon la façon dont vous la voulez, avec les rebondissements que vous voulez y voir, sans vous soucier de qui aime ou pas. l’avis des lecteurs ne compte que sur une histoire finie, pour corriger les points qui posent problème. avant cela, il ne sert à rien ! c’est la seule règle d’écriture valable. sauf si vous préférez aller taper dans la course aux appréciations et vous formater sur ce qui marche, hein… après tout, c’est vous qui choisissez. 25 juin, 2015 à 9:44 | commentaires (3) | permalien amazon prépare une nouvelle forme de rétribution des auteurs vous ne rêvez pas, il y a de l’activité, i’m back to the business ! et, fidèle à mes habitudes, je ne reviens pas discrètement, mais en fracassant la porte et en venant gueuler un peu ! parce que vous aimez me voir râler, hein, avouez-le. et que c’est quand même plus drôle comme ça. mais bref. vous n’êtes sans doute pas sans savoir que la situation des auteurs est proche d’un tournant : la question de leur rémunération prend de plus en plus d’importance, la remise en cause du système classique de l’édition également, bref, on sent que quelque chose va changer dans des délais plus ou moins imminents, même si rien n’est encore vraiment fait. et donc, amazon a décidé d’entrer dans la bataille avec une idée assez révolutionnaire quant à la question de la rémunération : payer, dès juillet, ses auteurs (les autoédités sur ses plates-formes, donc, et forcément en numérique) au nombre de pages « tournées » ! oh, en voilà une idée qu’elle est pas bonne ! mais genre pas du tout. je ne remets pas en cause l’envie de changer le système de rémunération, loin de là, mais le bien fondé de l’idée est… plus que discutable, dirons-nous, histoire de rester poli (ma politesse est légendaire, oui !). donc, vous allez me demander ce qui ne va pas avec ça, n’est-ce pas ? simple : nous allons nous retrouver devant une magnifique situation d’inégalité entre les auteurs. en effet, si la situation actuelle n’est pas parfaite, elle a au moins le mérite d’être la même pour tout le monde, à savoir une commission précise du prix sur chaque vente. pour gagner plus, il faut donc vendre plus (ou toucher le jackpot de l’adaptation), ce qui n’implique qu’une seule action de la part du lecteur : acheter le livre (et ne me lancez sur « non mais, tu déconnes ? c’est pas égal, avec les auteurs de best sellers qui squattent les ventes ! », je vous répondrai simplement que l’idée de base l’est, et que le matraquage marketing est un autre souci à part entière, et que ça n’a pas tout à fait sa place ici). dans l’idée d’ amazon , divers petits facteurs viennent démontrer la grosse inégalité qui va débarquer… 1) tous les auteurs ne sont pas aussi prolifiques que george rr martin ou ken follett ! en effet, il suffit d’être un minimum lecteur (et c’est encore plus simple en écrivant soi-même) pour voir que tout le monde n’a pas la même capacité de production. certains étalent leurs histoires sur 300 pages voire moins, d’autres dépassent les 1000, d’autres écrivent principalement des nouvelles qui, par définition, sont des textes courts… donc, il faudra produire plus pour espérer gagner autant que d’autres. vous aimeriez être obligé de faire des heures supplémentaires pour avoir la même paie que votre collègue, pour le même travail, juste parce qu’il travaille plus